Et si vivre autrement nous amenait une qualité de vie supérieure ?

 

Le slow heat, ou comment se chauffer sans se ruiner !

 

 

 

 

Comment se chauffer sans perdre trop de plumes financièrement ?

Dans le contexte actuel, le défi relève de l’impossible.
L’approche SlowHeat propose de changer nos habitudes pour atteindre des conditions de chauffage qui apportent le confort nécessaire, tout en consommant moins d’énergie.


Dans les logements actuels, le chauffage central est la norme. On règle le thermostat une fois pour toutes, puis on ne s’en soucie plus ou presque plus.
>>>> L’idée est de changer ces réflexes acquis depuis une centaine d’années.

 

Dans l’approche SlowHeat, on sort de l’idée que le confort découle nécessairement d’un logement à la chaleur homogène avoisinant les 21 °C grâce au chauffage central.
Il existe d’autres systèmes de chauffage, des systèmes qui permettent de garder du confort tout en baissant la consommation d’énergie.

 

Pour y parvenir, des chercheurs proposent de “repenser la manière de se chauffer en ne chauffant plus l’air ambiant, les murs et les bâtiments, mais bien les corps.
Simple, ce concept peut se résumer en une comparaison parlante : de même que pour lire, une lampe de chevet située à proximité de l’utilisateur est suffisante, une source de chauffage localisée peut également garantir son confort.
Nul besoin d’éclairer ou de chauffer la pièce entière.
On peut même gagner en bien-être. Car cette manière de faire permet aux personnes situées dans une même pièce d’adapter le niveau de lumière (ou de chauffage) dont elles ont besoin.

 

La baisse du thermostat, une fois actée entre les habitants d’un foyer, est la première étape de la démarche.
Selon les premières observations, le pivot semble se situer à 16 °C. Une personne en bonne santé doit pouvoir vivre dans un environnement oscillant entre 14 à 18 °C”.

 

Mais la température ne se décrète pas théoriquement. Pour “évaluer son seuil de confort”, il faut “se confronter au froid”, estiment des chercheurs.
Et à ce jeu-là, les façons de faire varient. Certains baissent le thermostat d’un seul coup de plusieurs degrés et puis remontent un peu si nécessaire, alors que d’autres le font progressivement.
Une fois ce seuil déterminé, il faut habituer le corps à vivre dans un environnement moins chaud.
Comme se mettre au sport peut demander un effort, baisser la température de son logement et s’y acclimater prend un certain temps.
Il n’est pas seulement question de force mentale. Physiologiquement, les graisses blanches présentes dans notre corps permettent d’isoler et de conserver la chaleur comme un manteau.
Confronté à un froid doux pendant quelques semaines, le corps recommence également à produire des graisses brunes. Celles-ci produisent de la chaleur et nous réchauffent de l’intérieur en brûlant des calories.
Exposer son corps au froid lui permet en quelque sorte de comprendre que l’hiver est là et s’y adapter.

 

À partir de cette température de base, on ajoute des apports de chaleur en fonction de la nécessité.

 

Attention cependant à ce préalable : pour pouvoir faire des choix pertinents et utiliser chaque source à bon escient, encore faut-il “récupérer la maîtrise de son système”, et comprendre comment il fonctionne et les coûts qu’il génère.

 

En télétravail, penser à aller chercher une boisson chaude, profiter d’une pause pour passer l’aspirateur, installer un pédalier sous le bureau ou s’asseoir sur une balle de kiné…
Dans l’idée de sobriété, on propose de privilégier dans un premier temps les solutions les moins voraces en énergie... s’habiller plus chaudement et privilégier les vêtements techniques destinés à la pratique du sport ; réfléchir à la manière dont on occupe l’espace et dont on exploite chaque pièce – en fonction de l’orientation du bâtiment par exemple – ; et faire de l’activité physique, qui permet de dégager davantage de chaleur que les 100 wattheures émis par un corps au repos.

 

Comme la mobilité, le chauffage en mode slow, pour être le plus efficace possible, se veut multimodal.
Si l’habillement, l’activité et l’acclimatation ne permettent pas un confort suffisant, on choisira des manières de se chauffer localement via des équipements de chauffage de proximité.
On chauffe alors par conduction – en contact avec la matière – ou par rayonnement.
Au plus proche du corps, au moins puissant doit être le dispositif, et inversement. Gilet, couverture, poncho, tapis et siège chauffants peuvent aisément pallier la baisse de température.
Il en va de même pour les tableaux chauffants que l’on place, par exemple, à côté de l’écran d’ordinateur ou à la sortie de la douche.
Ce sont des technologies low tech : basiques, faciles à utiliser et à maîtriser et qui se démocratisent.
À titre d’exemple, un poncho chauffant électrique ne consomme que 50 wattheures.

 

“Attention à l’effet rebond” . Le risque existe, en effet, que le bénéfice de ces technologies basse consommation soit effacé en raison d’une utilisation accrue et non justifiée de ces dispositifs, augmentant finalement la consommation d’énergie globale.

 

Quand on baisse le thermostat d’un degré, on diminue la facture de 5 à 10 %.
Bien sûr, améliorer la performance énergétique globale des bâtiments est une solution à privilégier, soulignent des chercheurs.
Mais encore faut-il en avoir les moyens financiers.

 

Par ailleurs, le slow heat s’adresse à des personnes à qui il est décent de parler de sobriété, qui ont les moyens de faire le choix de celle-ci.
Subir la sobriété, c’est de la pauvreté. Pour les personnes précarisées, l’enjeu est de leur redonner du confort sans augmenter la facture.

 

Au bout de trois ans de recherche, SlowHeat ambitionne de “faire la preuve d’un concept”, de comprendre quels sont les freins et les leviers.

 

 

 

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